ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DU LAC TAUREAU inc.

(APLT)

Fondée en 1981

 

 

 

 

Transports Québec

 

Consultation publique

sur les véhicules hors route (quad et motoneige)

 

 

 

 

MÉMOIRE

 

 

Présentation du groupement

 

                  Fondée en 1981, l'Association pour la protection du Lac Taureau (APLT) réunit résidants et villégiateurs installés sur les rives du réservoir et de ses affluents et compte à l'heure actuelle autour de 180 membres. Depuis sa fondation, elle s'occupe activement de la protection de l'environnement et s'efforce de travailler en collaboration avec la municipalité de Saint-Michel-des-Saints pour assurer une mise en valeur harmonieuse du potentiel récréo-touristique et prévenir les conséquences destructrices d'un développement précipité. Elle a participé aux travaux préparatoires du Parc régional du Lac Taureau (créé en 2003) et assume pleinement, depuis l'été 2004, la fonction consultative que les structures du Parc lui réservent au sein d'un comité aviseur.                   

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Motifs de la présentation du mémoire

 

                  Depuis un quart de siècle, l’APLT  lutte pour la préservation des milieux naturels (rives, eau, faune et végétation) et de la qualité de vie des résidants et villégiateurs. Ces deux volets de sa mission se rejoignent, car c’est à la fois le respect pour la nature et la recherche du potentiel de ressourcement qu’elle procure, qui ont généralement déterminé les riverains du lac et des régions adjacentes à s’y installer.  Au cours des 75 ans de son existence, les rives du réservoir ont eu le temps de se naturaliser et  de se remettre d’un passé d’exploitation forestière, de sorte que le paysage a pu maintenir ses aspects d’une nature vaste et largement intacte.

 

Depuis le début des années 1990, la Haute-Matawinie, dont Saint-Michel-des-Saints et les pourtours du Lac Taureau, connaît, hiver et été, une fréquentation de plus en plus lourde de VHR qui menace sérieusement les milieux naturels sensibles (rives et milieux humides indispensables pour assurer la qualité de l’eau, et les habitats essentiels de la faune aquatique et terrestre). À ces risques de dégradation des milieux naturels s’ajoutent la pollution par les gaz d’échappement et le bruit qui portent atteinte au droit à la qualité de vie des résidants et villégiateurs, c’est-à-dire à leur droit à un environnement sain et leur quiétude.

 

 

 

Propositions de solutions

 

Forte des expériences de ses membres et en vertu de sa mission,  l’APLT soumet, par l’intermédiaire de ce mémoire, des suggestions de solution aux problèmes abordés au chapitre 3  du Document de réflexion. Nos suggestions sont brèves, parce que les effets néfastes des VHR sur l’environnement sont connus et si bien documentés qu’il ne nous semble pas nécessaire d’y revenir. Nous insistons cependant sur la nécessité d'accélérer l'élimination des véhicules munies de moteurs à deux temps.

 

 

                  Nous souhaitons que le gouvernement provincial, par voie législative,   oblige les municipalités à se doter à brève échéance d'une réglementation dont l'application mettra fin aux effets néfastes et aux nuisances que la circulation des véhicules hors-route (motoneiges, quads et autres engins motorisés) risque d'entraîner.

 

                  Cette réglementation devra se traduire dans un certain nombre de mesures concrètes :

 

Mesures pour réduire l’impact destructeur sur les milieux naturels

 

-                        interdire tout passage hors-sentier;

-                        proscrire tous tracés de sentiers qui passeraient par des milieux naturels sensibles :  berges, rives, lieux humides, habitats fauniques, végétations protégées;

-                        limiter les sentiers en établissant des tracés communs pour les motoneiges et les VTT, sentiers dont l’ouverture et l’entretien relèveraient de la responsabilité des clubs et ne seraient  pas financés par le trésor public;

-                        limiter et sérieusement encadrer notamment les activités organisées réunissant de nombreux participants (« randonnées », « circuits ») et imposer l’observation stricte des procédures  d’autorisation requises du ministère de l’Environnement, du développement durable et des parcs et de Faune-Québec;

-                        promouvoir plus énergiquement les activités touristiques non-motorisées en réhabilitant, réservant, voire créant des sentiers pour les seuls skieurs, adeptes de la raquette et du velo et randonneurs pédestres.

 

 

Mesures pour réduire les effets de pollution

 

-                        éloigner les sentiers de VHR  non seulement des agglomérations, mais également des zones de villégiature de moindre densité;

-                        pour protéger la qualité de l'eau,  interdire les courses  de motoneiges et la circulation d'autres véhicules motorisés sur les plans d'eau gelés.

 

    

 

Mesures pour réduire les effets du bruit

 

-                        éloigner les sentiers de VHR des agglomérations ainsi que, à l'instar des mesures requises à propos de la pollution,  des zones de villégiature de moindre densité, et interdire les courses de motoneiges sur les plans d’eau gelés, véritables caisses de résonance;

-                        imposer des limitations de vitesse, en attendant le développement de machines moins bruyantes par les producteurs de VHR;

-                        appliquer les règlements existants afin de sévir plus énergiquement contre la pratique de certains utilisateurs qui consiste à trafiquer les engins afin d’accroître le bruit qu’ils émettent.

 

 

Conclusion

 

Il est d’autant plus urgent de bien réglementer et encadrer la circulation des VHR pour en limiter les effets néfastes que ces activités se déploient dans des régions qui continuent de présenter la nature,  le calme, l’air pur et la proximité  d’une faune et végétation sauvages comme leur principal attrait touristique.

 

                  Quant aux arguments économiques généralement présentés en faveur des activités des VHR, il convient d’attirer l’attention sur l’apport considérable que la villégiature résidentielle, elle aussi, présente pour les économies locales en termes de rentrées fiscales pour la municipalité ainsi que de revenus supplémentaires pour les commerces, ce qui a également un impact positif sur l'emploi.  

 

 

                                            Pour l’Association pour la protection du Lac Taureau inc.

 

 

                                                                                               Gilles Cartier

 

                                                                                         Président

 

                 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le 17 juin 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

Direction de la sécurité en transport et du camionnage

Ministère des Transports du Québec

700, boul. René Lévesque, 16 étage

Québec (Québec)  G1R 5H1

 

 

 

 

Re:         Consultation publique sur les véhicules hors route

                  Joliette, le 27  juin 2005

 

 

                                                                                                                            Télécopie : (418) 643-8914

                                                                                                                            consultation.vhr@mtq.gouv.qc.ca

 

 

 

 

Veuillez trouver ci-joint le Mémoire soumis par l'Association pour la protection du Lac Taureau inc., B.P. 1951, Saint-Michel-des-Saints, Qc  J0K 3B0.

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                            Gilles Cartier

                                                                          Président

 

 

 

 

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